Gilles soulas

samedi 27 août 2011

Otto de Hasbourg (...Fin)

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Une année après, c'est l'Anschluss : l’IIIe Reich s'emparait de l'Autriche. Nom de code de l'entrée de la Wehrmacht à Vienne : Opération Otto. Ce qui fait un retour à reconnaître le danger que le néo monarchisme habsbourgeois fait cavaler au nazisme. Ayant nommé à la résistance, le prince est condamné à décédé par contumace. Otto de Habsbourg gagne les États-Unis en 1940, après s’être refugié chez la fille ainée de l’Eglise. Il y protège les intérêts de l'Autriche du côté des Partenaires, par exemple en la faisant reconnaître tel une «nation occupée par l'Allemagne nazie ». Il s'entend bien avec Winston Churchill, auprès duquel il plaide la mise en place d'une Fédération danubienne. Ensuite, ce programme qui n'ont pas reçu l'autorisation de Joseph Staline, il convertit l'individu d'État anglais à un projet parfaitement plus ambitieux : une Union européenne basée sur les principes chrétiens. Le discours que Churchill prononce dans ce sens le 19 septembre 1946 à la grande école de Zurich, tenu maintenant tel que le paragraphe créateur de la récente Europe, reprend quasiment verbatim des réflexions du prince austro-hongrois. Otto noue des liens également amicaux avec Charles de Gaulle, ensuite avec Francisco Franco, qui l'accueille durant maintes années et va même jusqu'à lui offrir la couronne d'Espagne. À l'approche de la cinquantaine, Otto de Habsbourg prend la décision de couper court aux exils perpétuels qui ont été le lot de sa famille depuis 1918. A la fin du mois de mai 1961, il renonce formellement au trône impérial. « C'est un choix qui m'a énormément valu sur le plan personnel, a-t-il indiqué. Bien que philosophiquement, il ne changeait rien. » Pourtant, il ne s'installe pas dans sa nation de naissance. Naturalisé allemand, il peut de mener ses occupations politiques en toute liberté. Et plus précisément se faire élire en 1979 à l'assemblée européen sur la liste du parti chrétien-social bavarois (CSU). Il occupera cette place durant vingt années. Son problème, dans ces fonctionnalités, sera de ne jamais sacrifier la communauté européenne indiscutable, celle des peuples et des âmes, à une Europe “technique”, marché commun ou bureaucratie commune. Et de ne pas oublier 50% est du continent. Les historiens découvrir ont au fur et à mesure l'objectif déterminant qu'il a joué, en 1989, dans la chute du communisme et le rassemblement européenne. Dans notre maintenance de Pöcking, il m'annonça à l'avance l'inauguration des frontières, la suppression soviétique, la chute des communismes européens, le rassemblement allemande – autant d'événements qui allaient se dérouler durant les mois suivants et où ses réseaux allaient sans cesse intervenir. Le “piquenique paneuropéen”, qu'il organisa le 19 août 1989 à la frontière austro-hongroise, fut notamment l'événement déclenchant du grand exode vers l'Ouest qui allait ébranler la RDA et la Tchécoslovaquie. Pendant les nouvelles années de sa vie, il se préoccupait essentiellement du rapprochement des trois grandes religions monothéistes. Il s'est éteint à son domicile le 4 juillet dernier, à l'âge de 98 années. Et il a été inhumé en empereur et roi : treize jours de deuil dans tous les nations qui avaient appartenu à la double monarchie, cinq messes solennelles successives – deux en Bavière, deux en Autriche et une en Hongrie – , trois offices religieux juifs, un home musulman. Comme si l'élément spirituel de la monarchie, auquel il avait dédié son existence, avait terminé par faire resurgir l'élément politique du néant et de l'oubli, suite à un hiatus de près d'un siècle.

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Otto de Hasbourg (...Suite...)

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Monarque chrétien, Charles Ier l'a véritablement été durant son en résumé règne : 1916-1918. À travers des réformes conformes à la doctrine sociale de l'Église. Et essentiellement en cherchant obstinément, de spectacle avec le souverainpontif Benoît XV, à mettre fin aux hécatombes de la Première Conflit armé à l'échelle planétaire, soit par une paix générale, soit par une paix séparée entre l'Autriche et l'hexagone. Un bail qui lui a valu d'être proclamé « serviteur de Dieu » en 1954, ensuite béatifié par le souverain pontif Jean- Paul II en 2004. Néanmoins comment Otto, sans couronne ni États, peut-il prolonger dans cette voie? En s'en remettant aux faits. Adolf Hitler débarque au réussir à Berlin en janvier 1933. Pour l’enfant prince, le doute n'est pas envisageable : le IIIe Reich, qui divinise le combat, renie la charité et rejette, par son antisémitisme radical, la notion même d'Incarnation, n'est pas conservateur et chrétien, tel que le croient donc une majorité d'Allemands et de plusieurs Européens, mais avant-gardiste et satanique, au moins autant que le communisme. Il est nécessaire de lui faire barrage. Dans ce objectif, Otto se affirme opérationnel à une restauration : ou assez à une libre union ou rendez-vous, sous sa couronne ou sous son magistère, des peuples de l'ex-Autriche- Hongrie, premier pas vers une union de la majorité des nations d'Europe. La raison des Habsbourg demeure très connue en Autriche, en Hongrie, dans une partie de l'opinion tchécoslovaque. Elle a ses afficionados en Slovénie, en Croatie et dans le Banat, provinces catholiques ci devant austro-hongroises, qui acceptent de moins en moins leur sujétion, au sein du dernier État yougoslave, à une Serbie orthodoxe. Dans l'ouest de la Roumanie – la Transylvanie autre fois hongroise, la Bukovine autrefois autrichienne – elle provoque plus de loyalisme que celle des Hohenzollern, qui n'ont aussi régné sur le demeure de la nation, le “Vieux Royaume” de Moldavie et Valachie, que depuis la fin du XIXe siècle. La nostalgie des Habsbourg n'est pas moins vivace dans le sud de la Pologne, ex-Galicie autrichienne, ou à Trieste, rattachée à l'Italie en 1919, cité de langue italienne mais de culture germano-italo-slave. Finalement, les juifs savent pertinemment que la double monarchie protégeait mieux leurs droits que les nations venus des traités de Versailles, exception faite de la Tchécoslovaquie. Et elles souhaitent croire qu'un retour des Habsbourg les préserverait de l'hitlérisme. Ce n'est pas une coïncidence si l'immense écrivain Joseph Roth, juif galicien de langue allemande, est jusqu'à sa décédé, en 1939, le propagandiste le plus persuadé, et le plus convaincant, d'une possible Restauration. Charles Ier avait essayé de reconquérir son trône dès la Hongrie. Otto sait qu'il doit débuter par l'Autriche. L'ex cœur de l'Empire, diminué maintenant à 84 000 kilomètres carrés et 6 millions et demi d'habitants, a subi une croisade civile, confrontant la droite catholique à la gauche de gauche. Hitler a essayé de s'en emparer dès 1934 : il y a baissé les bras concernant la suite d'une mobilisation italienne. Le chancelier chrétien social Engelbert Dollfuss a essayé d'y instaurer une dictature “corporatiste”, pour ensuite être assassiné. Néanmoins au même moment, mille six cents communes autrichiennes accordent la chanson de “citoyen d'honneur” à Otto de Habsbourg

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Otto de Hasbourg

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À l'heure où la communauté européenne se questionne sur son futur, ses responsables seraient bien inspirés de méditer la imaginée d'Otto de Habsbourg, disparu le 4 juillet 2011. C'est au départ de la période estivale 1989, lorsque le rideau de fer commençait à se déchirer, que j'ai rencontré Otto de Habsbourg pour la première fois. Il m'avait convié à son domicile, à Pöcking, un hameau implanté à une quarantaine de kilomètres de Munich.

Il habitait une demeure gigantesque, mafflue, pareil que on les apprécie dans les nations danubiens : un de ces manoirs où des générations ont la faculté de nicher groupe. Néanmoins lorsque j'arrivai, vers 14 heures, la demeure était vide. Ni parent, ni assistant, ni domestique. Otto de Habsbourg arriva de sa propre personne m'ouvrir. Il m'apporta de sa propre personne, légèrement après, une tasse de café. Et au moment du départ, il téléphona d'un point de vue personnel à la station de taxis. Avec ces mots en simultané non artificiels et déroutants : « Là la Maison de Habsbourg. Pouvez-vous transmettre une automobile ? " L'entretien eut lieu au premier étage, dans la bibliothèque. Les fenêtres ouvertes donnaient sur des arbres, des prés ; des volatiles pépiaient. On m'avait averti : il ne fallait pas proposer du “Monseigneur” à mon hôte. Il n'était pas un prétendant. En allemand, il se faisait contacter Herr Doktor. Dans la langue de Molière, l'une des six ou sept langues qu'il parlait parfaitement, “Monsieur” convenait. Assurément, son papa Charles Ier, le dernier empereur d'Autriche et roi de Hongrie, n'avait pas abdiqué en 1918. Et lorsque ce dernier était décédé à Madère en 1922, âgé de 34 années tout juste, Otto lui avait “succédé”.

Néanmoins à sa manière. « Dans une monarchie chrétienne, m'expliqua-t-il, il y a un élément non seulement un élément politique mais un élément spirituel. Les Habsbourg ont totalement égaré leur être capable de politique en 1918. Néanmoins ils ne pouvaient renoncer à leur responsabilité spirituelle. Cela avait été le choix de mon père. Et cela fut après mon destin."

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Gilles Soulas