Gilles soulas

samedi 27 août 2011

Otto de Hasbourg

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À l'heure où la communauté européenne se questionne sur son futur, ses responsables seraient bien inspirés de méditer la imaginée d'Otto de Habsbourg, disparu le 4 juillet 2011. C'est au départ de la période estivale 1989, lorsque le rideau de fer commençait à se déchirer, que j'ai rencontré Otto de Habsbourg pour la première fois. Il m'avait convié à son domicile, à Pöcking, un hameau implanté à une quarantaine de kilomètres de Munich.

Il habitait une demeure gigantesque, mafflue, pareil que on les apprécie dans les nations danubiens : un de ces manoirs où des générations ont la faculté de nicher groupe. Néanmoins lorsque j'arrivai, vers 14 heures, la demeure était vide. Ni parent, ni assistant, ni domestique. Otto de Habsbourg arriva de sa propre personne m'ouvrir. Il m'apporta de sa propre personne, légèrement après, une tasse de café. Et au moment du départ, il téléphona d'un point de vue personnel à la station de taxis. Avec ces mots en simultané non artificiels et déroutants : « Là la Maison de Habsbourg. Pouvez-vous transmettre une automobile ? " L'entretien eut lieu au premier étage, dans la bibliothèque. Les fenêtres ouvertes donnaient sur des arbres, des prés ; des volatiles pépiaient. On m'avait averti : il ne fallait pas proposer du “Monseigneur” à mon hôte. Il n'était pas un prétendant. En allemand, il se faisait contacter Herr Doktor. Dans la langue de Molière, l'une des six ou sept langues qu'il parlait parfaitement, “Monsieur” convenait. Assurément, son papa Charles Ier, le dernier empereur d'Autriche et roi de Hongrie, n'avait pas abdiqué en 1918. Et lorsque ce dernier était décédé à Madère en 1922, âgé de 34 années tout juste, Otto lui avait “succédé”.

Néanmoins à sa manière. « Dans une monarchie chrétienne, m'expliqua-t-il, il y a un élément non seulement un élément politique mais un élément spirituel. Les Habsbourg ont totalement égaré leur être capable de politique en 1918. Néanmoins ils ne pouvaient renoncer à leur responsabilité spirituelle. Cela avait été le choix de mon père. Et cela fut après mon destin."

Suite dans le prochain billet

Gilles Soulas

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