Gilles soulas

samedi 27 août 2011

Otto de Hasbourg (...Suite...)

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Monarque chrétien, Charles Ier l'a véritablement été durant son en résumé règne : 1916-1918. À travers des réformes conformes à la doctrine sociale de l'Église. Et essentiellement en cherchant obstinément, de spectacle avec le souverainpontif Benoît XV, à mettre fin aux hécatombes de la Première Conflit armé à l'échelle planétaire, soit par une paix générale, soit par une paix séparée entre l'Autriche et l'hexagone. Un bail qui lui a valu d'être proclamé « serviteur de Dieu » en 1954, ensuite béatifié par le souverain pontif Jean- Paul II en 2004. Néanmoins comment Otto, sans couronne ni États, peut-il prolonger dans cette voie? En s'en remettant aux faits. Adolf Hitler débarque au réussir à Berlin en janvier 1933. Pour l’enfant prince, le doute n'est pas envisageable : le IIIe Reich, qui divinise le combat, renie la charité et rejette, par son antisémitisme radical, la notion même d'Incarnation, n'est pas conservateur et chrétien, tel que le croient donc une majorité d'Allemands et de plusieurs Européens, mais avant-gardiste et satanique, au moins autant que le communisme. Il est nécessaire de lui faire barrage. Dans ce objectif, Otto se affirme opérationnel à une restauration : ou assez à une libre union ou rendez-vous, sous sa couronne ou sous son magistère, des peuples de l'ex-Autriche- Hongrie, premier pas vers une union de la majorité des nations d'Europe. La raison des Habsbourg demeure très connue en Autriche, en Hongrie, dans une partie de l'opinion tchécoslovaque. Elle a ses afficionados en Slovénie, en Croatie et dans le Banat, provinces catholiques ci devant austro-hongroises, qui acceptent de moins en moins leur sujétion, au sein du dernier État yougoslave, à une Serbie orthodoxe. Dans l'ouest de la Roumanie – la Transylvanie autre fois hongroise, la Bukovine autrefois autrichienne – elle provoque plus de loyalisme que celle des Hohenzollern, qui n'ont aussi régné sur le demeure de la nation, le “Vieux Royaume” de Moldavie et Valachie, que depuis la fin du XIXe siècle. La nostalgie des Habsbourg n'est pas moins vivace dans le sud de la Pologne, ex-Galicie autrichienne, ou à Trieste, rattachée à l'Italie en 1919, cité de langue italienne mais de culture germano-italo-slave. Finalement, les juifs savent pertinemment que la double monarchie protégeait mieux leurs droits que les nations venus des traités de Versailles, exception faite de la Tchécoslovaquie. Et elles souhaitent croire qu'un retour des Habsbourg les préserverait de l'hitlérisme. Ce n'est pas une coïncidence si l'immense écrivain Joseph Roth, juif galicien de langue allemande, est jusqu'à sa décédé, en 1939, le propagandiste le plus persuadé, et le plus convaincant, d'une possible Restauration. Charles Ier avait essayé de reconquérir son trône dès la Hongrie. Otto sait qu'il doit débuter par l'Autriche. L'ex cœur de l'Empire, diminué maintenant à 84 000 kilomètres carrés et 6 millions et demi d'habitants, a subi une croisade civile, confrontant la droite catholique à la gauche de gauche. Hitler a essayé de s'en emparer dès 1934 : il y a baissé les bras concernant la suite d'une mobilisation italienne. Le chancelier chrétien social Engelbert Dollfuss a essayé d'y instaurer une dictature “corporatiste”, pour ensuite être assassiné. Néanmoins au même moment, mille six cents communes autrichiennes accordent la chanson de “citoyen d'honneur” à Otto de Habsbourg

Fin dans le prochain billet

Gilles Soulas

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